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Notre attachement aux problèmes

La plupart du temps, nous vivons dans l’activité. Du réveil au coucher nous nous imposons des choses à faire, des problèmes à résoudre, des difficultés, des réalisations. Le mathématicien-philosophe Blaise Pascal l’a bien résumé lorsqu’il écrit : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre »

Des embouteillages dans notre cerveau

Le résultat de cette frénésie d’activité ce sont les fameux « burn-out », les dépressions, les crises et même la plupart de nos problèmes qui ne sont en fait que des embouteillages de mémoires dans notre esprit.

L’évolution des relations de couple à travers le temps nous fournit une très bonne illustration de ce fonctionnement. Dans ce domaine on commence en général dans la passion, l’aveuglement, le désir.Tout est bien, la magie opère, l’attirance fonctionne et très souvent c’est tellement fort qu’on décide de vivre ensemble.

A partir de là, on passe de l’inconnu au connu, de la découverte à l’accumulation de réponses, de détails, de souvenirs…Très facilement, le négatif prend le pas sur le positif parce qu’en tant qu’être biologiques, pour assurer notre survie, notre cerveau mémorise plus facilement les choses à éviter que celles qui assurent notre harmonie.

Les problèmes, c’est la vie; l’égo, notre grenier

A force d’accumuler on se retrouve avec ce qu’en anglais on appelle « un cluster », une sorte de grenier qu’on ne range jamais et dans lequel on évite trop souvent d’aller jeter un coup d’œil pour pouvoir éliminer nos vieilleries. A force, ça finit par déborder. Des souvenirs tombent dans la trappe en plein salon ou dans la chambre à coucher et ça donne un conflit proportionnel à la taille et à la nature de cette « mémoire » qui envahit notre vie.Au lieu de vider nos poubelles tous les jours, nous les conservons, parce que nous nous y attachons. Pour quelle raison nous attachons nous autant aux souvenirs?

Parce que nos problèmes, nos difficultés, nos souvenirs nous donnent l’impression d’exister. C’est ce qu’on appelle « l’Ego ». Cette partie illusoire que nous aimons tant. Ce n’est qu’un fantôme auquel nous nous identifions parce que nous le prenons pour notre identité. Il contient notre nationalité, notre religion, notre nom, nos études, notre fonction dans a société, notre couple, notre famille, nos relations amicales, notre vie sociale, etc. Et en prime nous attirons comme un aimant tout ce qui va avec c’est à dire les problèmes que nous passons notre temps à résoudre.

Et après…?

Avez vous déjà réalisé que s’il n’y avait personne là où vous êtes, il n’y aurait aucun problème…ni les vôtres ni ceux de l’univers ? Rien…Il n’y aurait rien. Vous voyez bien que nous sommes donc tous la source de tous les problèmes qui existent dans ce monde…

Le jour où nous mourrons, où iront-ils ces problèmes que nous feignons de détester alors que nous y sommes très attachés ? Ils n’iront nulle part. Mais certains y sont tellement attachés qu’ils ont inventé l’idée du Karma pour rester certains d’avoir toujours des choses à résoudre dans la vie suivante. Il existe même une expression anglaise pour ça : « unfinished business».

©Patrice Julien

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