“Mais moi, je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent”.
Un conseil paradoxal.
Cette phrase, rapportée par différents disciples de Jésus, est sans doute l’une des plus paradoxales et des plus difficiles à appliquer de toute la Bible. Elle est presque toujours interprétée dans le cadre d’une pensée dualiste qui sépare l’autre de nous-mêmes. Devant nous, nous imaginons ceux qui nous ont fait du mal et nous sentons qu’il n’est pas facile de leur pardonner et de réussir à les aimer.
Rappelons que les “textes sacrés” de toutes les civilisations constituent souvent, sous forme imagée ou symbolique, un mode d’emploi de la conscience humaine. Dieu, Jésus-Christ, les prophètes, les anges, tous les personnages secondaires… tous ces noms constituent une sorte de bande dessinée éducative destinée à solliciter l’imagination à un niveau subliminal. Ces recueils de “conseils” sont destinés à nous révéler de manière quasi scientifique comment vivre en paix avec nous-mêmes.
La manière la plus efficace d’interpréter ces écrits est de considérer que tout ce qu’ils disent se passe à l’intérieur de nous et non à l’extérieur. C’est le sens de la célèbre phrase : “Le royaume de Dieu est en vous”. Ne pensons pas comme des enfants crédules. Où se trouve ce que nous appelons Dieu, Allah, etc. Certainement pas sur un nuage au-dessus de nos têtes à compter le nombre de nos erreurs de conduite… Certains répondront qu’il est omniprésent… Et là encore, on peut se demander “Où ?”… A l’intérieur de nous ou à l’extérieur ?
“L’extérieur est une illusion.
Pensons comme un adulte, cette illusion de l’extérieur n’est-elle pas évidente… Imaginons des personnes dans le coma. Où est l’extérieur pour eux ? Et lorsque nous quitterons ce plan de vie, que nous restera-t-il de ce monde dans lequel nous avons vécu ?
Inutile de spéculer sur les expériences post-mortem, les visions astrales, la réincarnation… Tout cela ne confirme rien pour la bonne raison que tout se passe à l’intérieur d’une conscience scellée. Nous pouvons perdre conscience, mais nous ne pouvons jamais quitter notre conscience de notre vivant car elle est le support même de notre Être…
Nous sommes comme un poisson dans un aquarium. Comprendre cela permet de mieux saisir le sens pratique de la phrase citée au début de cette publication… Pardonner à nos ennemis et les aimer, où cela peut-il se produire, et en fait, qui sont-ils ?
(A suivre)
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