J’ai commencé à collaborer avec le Dr Ihaleakala Hew Len comme assistant en 2006, en 2008, il m’a confié la transmission du message de Morrnah Simeona dans les pays de langue française où apparaissait une forte demande. C’est dans ce cadre que j’ai organisé la première formation que j’ai coanimée avec lui en septembre 2009 à Paris devant une assistance de plusieurs centaines de personnes. A partir de 2010, j’ai créé Ho’oponopono France et animé les seules formations rattachées officiellement à la filiation de Morrnah. J’ai ainsi assuré cette transmission à plus d’un millier de personnes dans la sphère francophone. J’ai aussi organisé la dernière apparition publique du Dr Len à nouveau à Paris lors d’une formation « Business Ho’oponopono » …Ihaleakala Hew Len s’est ensuite retiré dans le silence jusqu’à sa transition en 2022.
La dérive du Ho’oponopono
Lorsque j’observe l’état du Ho’oponopono aujourd’hui, je constate que comme pour toutes les spiritualités, le message originel a été transformé, déformé et trahi…Je ne trouve aucun exemple qui échappe à cette triste dérive. Il y a plus de 2000 ans, un homme nommé Jésus est venu transmettre un message très simple de liberté et de pouvoir. Il n’a pas été compris, même par ses plus proches disciples. N’a-t-il pas à bout de patience prononcé les mots : « Hommes de peu de foi… », ne s’est-il pas plaint à plusieurs reprises, lui, symbole d’ouverture, de l’obscurité de leur esprit.
Les avatars se succèdent mais les hommes gardent « la nuque raide ». Le christianisme, l’Islam et plusieurs autres voies ont transmis plus de guerres que de paix sur celle planète qu’elles avaient pour vocation de « relier » à l’unité et à l’amour…C’est malheureux mais les adorateurs du « veau d’or » et les marchands du temple ont vite fait de profiter du niveau de conscience et de la crédulité des humains. Lorsque la spiritualité devient synonyme de marketing on peut s’attendre au pire. Il suffit d’ouvrir les yeux aujourd’hui et de constater l’état du monde pour voir quel est le résultat de ce tour de passe-passe. Mais ne nous voilons pas la face, ne cherchons pas du doigt les responsables.
Le message de Morrnah Simeona
Que chacun d’entre nous se pose la question lucidement. Qu’il ait écrit un mot, un livre, un blog, un message voire entretenu une croyance relative au ho’oponopono : « De quelle manière ai-je contribué à l’évolution de la liberté intérieure sur cette planète grâce à ma pratique? »
Il faut se rappeler que Morrnah Simeona n’a pas mis au point le « ho’oponopono »,. Elle a adapté ce rituel pour en faire « L’identité de Soi par le Ho’oponopono ». Cette différence est explicite si on la comprend. Il faut aussi savoir que la fondation qu’elle a créée pour diffuser son enseignement s’appelle « La Fondation du « JE », liberté du cosmos ». La liberté du cosmos, c’est le rêve du Créateur qui traverse l’ancien testament, les védas, le bouddhisme, l’Islam et toutes les voies spirituelles y compris le paganisme.
« Je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour lui apporter la liberté… » C’est pourtant clair, non ? Il faut d’abord en passer par là pour atteindre le niveau de conscience qui permet de vivre cette chose simple « Aimez-vous les uns les autres ». Il est impossible d’aimer vraiment si l’on n’a pas réussi à atteindre l’état de liberté absolue qui correspond à la réalisation du Soi. Aimer n’est ni attachement, ni émotion, ni gentillesse ou bonté. Aimer ce n’est possible que lorsqu’on atteint l’humilité absolue, la mort de soi pour devenir l’état de particule d’un ensemble, juste une poussière d’aimant qui s’est débarrassé de toutes ses scories . Effacer toute trace d’ego est la seule manière de retrouver l’état d’attraction naturelle et de complémentarité qu’à Hawaii on nomme : “l’état Aloha”.
En Polynésie, sans l’arrivée du christianisme qui a implanté l’idée de dualité, tout reflèterait l’Unité totale de la création. L’Aloha en est un vestige et le ho’oponopono originel est tout simplement le rappel de cet « état paradisiaque » où règne l’harmonie entre les règnes et les espèces parce que tout est à sa place et à son rythme…
C’est pour nous qui avons été corrompus par nos élites religieuses que Morrnah a conçu un processus de réintégration qui permette de faire facilement table rase de toute l’intoxication dont nous avons été victimes. L’identité de Soi par le Ho’oponopono est un grand coup de pied dans la fourmilière de notre inconscient collectif.
Elle non plus n’est pas venue pour juger le monde mais pour le libérer de milliers d’années de programmation. Son but : permettre l’éradication de toutes les mémoires du cosmos… Effacer, effacer, effacer, tout effacer…C’est le seul résumé de la technique qu’elle a mise au point.
Le ver dans le fruit
Ihaleakala Hew Len n’a jamais signé personnellement qu’un seul écrit intitulé : « Qui prend les décisions ». Ce texte contient tout ce qu’il faut savoir pour effacer. C’est un mode d’emploi d’une quinzaine de pages au plus qui décrit le chemin le plus simple vers la liberté intérieure. Il a malheureusement fallu que d’autres s’auto-investissent « prêtres en ho’oponopono » et promettent le veau d’or. Il est malheureusement aisé de jouer sur les misères du monde et les attentes de la foule. C’est sûr qu’il est plus facile de promettre plus de santé, plus de bonheur, plus d’argent que de proposer une voie directe à travers la renonciation, à travers la mort de l’ego pour parvenir à la liberté du soi.
Le ver était déjà dans le fruit avec le premier livre qui a popularisé le ho’oponopono. C’est un ouvrage qui joue sur les attentes et une promesse de mieux vivre, de mieux gérer la vie. Pour Morrnah et pour la tradition spirituelle de Hawaii et d’ailleurs, la vie n’a pas besoin d’être gérée puisque c’est elle qui gère tout, depuis les galaxies jusqu’aux limites de l’infiniment petit, reflet de l’infiniment grand.
Simplicité et humilité
Pour atteindre l’humilié il s’agit simplement d’embrasser du regard ces mondes qui dépassent dans le temps notre minuscule passage ici. Nous ne sommes rien. C’est simplement en prenant conscience de ce fait évident que nous pouvons réintégrer le tout. Cela suppose de supprimer tous les filtres des programmations qui nous cachent la nudité du monde dont l’état originel d’Adam et Eve est le symbole.
Si vous voulez savoir si une formation ou un livre sur le Ho’oponopono correspond vraiment à la tradition, lisez entre les lignes et vérifiez si ce que vous comprenez fait naître en vous la moindre attente, quel qu’en soit le domaine.
Réalisez que vous n’avez besoin, ni de plus de santé, ni de plus de bonheur, ni de plus d’argent, ni même de plus de vous-même, …
Si vous trouvez un ouvrage ou un week-end qui vous propose de retirer toutes ces couches d’attentes jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de visible entre vos doigts alors quel qu’en soit le titre ou la filiation, foncez, vous y êtes !
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