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Ho’oponopono ; qu’en est-il de notre ” enfant intérieur ” ?

Le Ho’oponopono adapté par Morrnah Simeona considère l’”Unihipili”, c’est-à-dire l’”Enfant intérieur” comme la clé de l’harmonie de notre Moi trinitaire (Aumakua, Uhane et unihipili).

Dans la description didactique de Morrnah, l’Unihipili (Enfant intérieur) correspond à notre subconscient ou inconscient, l’Uhane (Mère) à l’aspect conscient et l’Aumakua (Père de la famille intérieure, au superconscient).

Naître au paradis

Lorsque nous considérons notre vie objectivement, nous constatons qu’une grande partie de notre vie quotidienne est régie par des activités et des paramètres inconscients. A la naissance, si le processus est fluide, tout ce fonctionnement qui se produit en coulisse est prévu pour fonctionner dans une parfaite harmonie (je n’évoquerai pas ici les cas de nouveau-nés handicapés ou ayant des problèmes physiques, cela nécessiterait une explication beaucoup plus longue) …

Lorsque le bébé sort du corps de sa mère, il est censé s’adapter automatiquement à son nouvel environnement : la respiration fonctionne, le cœur pompe, le sang circule, l’oxygène entre dans le sang, le CO2 produit est ensuite pris en charge par le monde végétal… Disons que c’est l’image d’une sorte de “Paradis”.

Il y a un “mais” sur le chemin…La nature fait le travail avec précision mais qu’en est-il de l’intervention de l’homme…Sur son chemin d’évolution, l’âme de l’enfant s’attend à continuer à avancer sur le sentier paradisiaque…C’est là que les frustrations (appelées “Chute”) ont des chances de se produire…

Pendant la phase initiale de la gestation, le superconscient, le conscient et l’inconscient travaillent comme une unité sans frontières. La force de vie circule librement. Mais la mère, le père ainsi que tous les humains qui entourent l’enfant à l’arrivée vont provoquer une fragmentation intérieure.

La “chute”

Lorsque l’âme rencontre des expériences qui ne correspondent pas à ses attentes d’harmonie, elle enregistre un choc. Elle est surprise de devoir faire face sans réagir à des parents négatifs ou abusifs, de ne pas être aimée et reconnue à sa juste valeur, d’être confronté à des jugements sévères,… L’énergie conflictuelle créée par de telles situations devra pourtant être stockée quelque part.

C’est à ce moment-là que l’enfant intérieur, qui a déjà à faire tout le travail de fond pour préserver la vie de sa famille, devra également se charger de sa poubelle affective. C’est la seule façon de permettre à l’esprit conscient de faire son travail sans trop de problème. Si personne ne s’occupait de la poubelle, toute la famille risquerait d’évoluer dangereusement… (C’est ce qui se passe dans ce que nous appelons la “folie”).

A l’exception de quelques personnes qui ont eu une enfance parfaite, nous partageons tous notre quotidien avec un enfant intérieur blessé à nos côtés. Presque toutes les maladies, y compris le cancer et les troubles atypiques, résultent d’un conflit entre le devoir cosmique harmonieux du subconscient et son devoir implicite d’entretien des ordures familiales.

La double tâche de l’enfant intérieur

Si vous creusez en vous-même, vous constaterez que vous n’êtes pas une exception. En regardant de plus près, vous verrez que tout le contenu de votre poubelle intérieure est émotionnel… Lorsque le niveau des blessures intérieures devient écrasant, il se produit ce que nous appelons le “burn-out”… Dans de tels cas, la fumée des énergies refoulées qui brûlent à l’intérieur aura besoin d’un appel d’air pour éviter l’implosion…

Combien d’années avons-nous pu vivre avec cet enfant blessé à l’intérieur de nous sans remarquer son droit naturel à être pleinement heureux… ? Nous nous plaignons généralement de notre travail, de notre vie, de notre patron, de notre état, de notre santé ou de toute motif pour excuser notre mal-être mais en fait il s’agit toujours du mal de vivre de notre enfant intérieur.

Ce n’est pas une métaphore. Nous hébergeons réellement un pan de notre enfance dans un état de congélation. Si nous regardons en arrière, nous trouverons notre pauvre moi archaïque accroupi dans un coin obscur de notre esprit… Tous les problèmes sociaux, toutes les guerres commencent là, dans cette zone d’ombre de nos souvenirs.

Les thérapies ne constituent pas la solution

Mais nous n’avons pas besoin d’enquêter, nous n’avons pas besoin de remonter le temps pour trouver des responsabilités, l’enfant ne peut que vivre maintenant, dans le même présent que nous. Dans cette “réalité”, quelles sont nos attentes les plus chères : être libre d’exprimer nos sentiments instinctifs, être pris en charge et être aimé…


C’est la fonction de la Mère intérieure ou Uhane. La mère humaine réelle attribuée à l’enfant incarne-t-elle vraiment cet idéal féminin ? Pour rendre compréhensible la puissance de cette énergie nourricière, les humains ont créé des images symboliques comme Mère Marie dans le monde chrétien, Kannon dans le bouddhisme, Hina à Hawaï et, dans le monde entier, presque toutes les divinités féminines exprimant l’amour inconditionnel.


Le problème, c’est que les gens considèrent ces représentations comme des divinités hors d’atteinte… En fait, elles ne sont que des rappels de ce que devrait être la vraie vie…


Souvenez-vous de vos premiers pas dans ce monde, demandez-vous quelles ont été les attentes les plus profondes de votre cœur. Imaginez-vous ce que cela aurait été de vous sentir aimé et nourri de manière inconditionnelle ? Pouvez-vous imaginer le type d’évolution résultant d’une éducation exprimant cette puissance d’accueil ? C’est ce qui se passe lorsque la famille intérieure est harmonieuse.


Le Ho’oponopono de Morrnah Simeona nous aide ainsi à comprendre que notre état actuel est le reflet de notre famille extérieure dans le miroir de notre âme.

A suivre : « Ho’oponopono et l’art de rencontrer et de prendre soin de son enfant intérieur ? »

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