(Extrait de l’ouvrage : “Le Manuel du Ho’oponopono“ de Patrice Julien)
Avec l’évolution de la communication et des médias, nous sommes bien loin de l’époque où les Polynésiens pratiquaient le Ho’oponopono traditionnel. Cela demande de notre part une mise à jour très sérieuse de notre conception du subconscient. Toutes les informations qui nous bombardent toute la journée via la presse écrite, la radio, la télévision et les réseaux sociaux fonctionnent subconsciemment comme des extensions artificielles de notre système nerveux.
Les médias,
extension de notre système nerveux
Nos sens sont déportés vers des endroits distants de nous. Nous assistons quotidiennement à des scènes, entendons des sons et recevons des « récits » qui se présentent comme une description objective de la « réalité ». Depuis la météo jusqu’aux faits divers et aux récits de guerre, nous sommes assaillis de toute part par les mémoires. Celles-ci sollicitent pour la plupart notre prise de position. La ligne de partage entre le bien et le mal nous est présentée prédigérée. Il ne nous reste plus alors qu’à enfiler l’uniforme du consensus et à nous aligner avec la ligne de conduite qu’on nous assigne.
On appelle cet état de conscience « la conscience collective ». L’ambiance générale voudrait nous faire croire qu’elle peut affecter notre conscience individuelle. Autrement dit que nous devrions permettre en nous l’implantation de « mémoires de groupe »… Qu’en est-il de l’état zéro lorsqu’il est possible de manipuler ainsi notre stock mémoriel pour nous forcer inconsciemment à prendre une position définie par avance par un discours médiatique.
Comment avoir toujours le choix?
Il est inutile voire dangereux de faire comme certaines personnes qui refusent d’avoir la télévision chez eux et qui vivent à l’écart des réseaux sociaux et d’internet. Il est impossible de ne pas vivre avec son temps. C’est une illusion dangereuse qui rend au contraire l’influence des mémoires collectives beaucoup plus sournoise.
Comme l’écrit le mentaliste Fabien Olicard dans son ouvrage « L’anti-guide de la manipulation » : « Nous sommes tous des marionnettistes essayant d’influer sur le monde qui nous entoure. Cette réalité étant établie, il est maintenant nécessaire de savoir comment être dans le camp des gentils et comment se défendre lorsque c’est nécessaire…Simplement : comment avoir toujours le choix et le laisser aux autres ».
Ce ne sont pas les mémoires qui créent les problèmes. C’est le degré de choix dons nous disposons parmi celles-ci. Les mémoires ne peuvent générer des dysfonctionnements que lorsqu’elles opèrent inconsciemment.
Nos prises de position sont sans effet
Lorsque nous nous rappelons l’idée que tout se passe à l’intérieur de nous. Si nous admettons que la « réalité » n’est que la reproduction de nos idées sur la « réalité ». Si nous avons retenu que nous pouvons choisir le disque dur sur lequel nous allons puiser nos données et si nous en avons tiré la conclusion que nos choix sont toujours des choix entre des univers parallèles, nous réalisons que rien ne peut nous faire perdre de vue la position de notre « point zéro » sans notre consentement.
La meilleure attitude à adopter est donc d’accepter pleinement de vivre immergé dans la galaxie médiatique. Cependant nous devons réaliser à chaque tentation de basculer d’un côté ou de l’autre que ce n’est pas notre rôle de sauver le monde. Il ne date pas d’hier, il est donc capable de se gérer tout seul. Nos prises de position n’auront aucun effet si ce n’est celui de nous perturber et d’affecter uniquement notre réalité interne. Souvenons-nous simplement que l’Etat Zéro est la meilleure antidote contre toute forme de manipulation.
©Patrice Julien
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