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La dualité est une illusion tenace.

Notre terre est-elle « sacrée » ou « profane » ? C’est une question non de choix collectif, ni de choix extérieur à nous.

Posons-nous la question de savoir qui a le pouvoir de distinguer le « sacré » de son contraire « le profane » ? En fait, plus ou moins inconsciemment, en général, chacun de nous délègue ce soin à d’autres que nous considérons comme des représentants officiels ou auto proclamés du « secteur spirituel ».

Origine des dogmes et des tabous.

Quel est le résultat de cette « délégation de pouvoir » ? C’est que nous donnons à l’extérieur le pouvoir qui de naissance se trouve en nous. Nous remettons à d’autres un statut qui est inhérent à notre humanité.

Le produit de ce choix, ce sont les dogmes et les tabous qu’ils génèrent. Ces obligations et ces interdictions constituent alors l’arbre qui cache la forêt. Certains se trouvent du coup avoir plus officiellement les réponses aux questions que nous nous posons.

C’est l’origine de toutes les « dérives sectaires ». D’ailleurs si l’on réfléchit un peu ont peut aller jusqu’à dire que cette combinaison de mots est un pléonasme. L’idée même de secte est une dérive puisque le mot « religion » signifie « relier » et que les sectes ont tendance à séparer.

Toutes les religions sont des dérives

On peut même aller plus loin et dire que toutes les religions sont des dérives puisqu’elles entravent la liberté en imposant l’idée d’un partage entre le « bien » et le « mal ». Elles ont même réussi à vendre à l’humanité l’idée d’un dieu du mal en institutionalisant la conception aberrante d’un contre-pouvoir capable de créer l’illusion de deux sources de vie.

L’évolution de la pensée scientifique et de la psychologie n’a toujours pas réussi à déraciner de notre imaginaire ces croyances infantiles…Faut-il souligner le fait que la dualité ne peut naître que de l’unité et que par conséquent tout l’ADN de la vie démarre par un point et pas par deux points antagonistes.

L’idée du Mal en tant que pouvoir n’existe que parce qu’elle est nourrie par une masse critique de croyants qui nourrissent cet ectoplasme. Faut-il que ce soit la Bible elle-même qui nous rappelle qu’une même source ne peut donner naissance en même temps à une eau douce et une eau amère…

Malheureusement il n’existe aucun religieux capable de monter en chaire pour dévoiler cette machination et libérer le monde de l’illusion du mal…L’humanité, scientifiques compris préfère maintenir le statu-quo d’une croyance dans la dualité qu’une liberté fondamentale de l’être.

Soyez gentils, faites le “bien”.

Soyez gentils, soyez bons, généreux, pensez aux autres et vous serez sauvé dans un monde futur…C’est le discours officiel du Judéo christianisme. L’Islam dans sa version « tout public » fait pire aujourd’hui au nom d’une interprétation abusive du mot « Jihad ».

Le djihad1 ou jihad  est un devoir religieux. En arabe, ce terme signifie « abnégation », « effort », « lutte » ou « résistance », souvent traduit à tort par « guerre sainte ». Le mot jihâd est employé à plusieurs reprises dans le Coran, souvent dans l’expression idiomatique « al-ǧihād bi amwalikum wa anfusikum » qui peut se traduire par « luttez avec vos biens et vos âmes ».

Ainsi, le djihad peut aussi être défini par l’expression « faites un effort dans le chemin de Dieu ». Cet effort qui pointe vers l’intérieur « sacré » de l’humain est interprété par certains Imams dans le sens contraire. Il partage le monde entre « halal »(licite)  et « Haram » (Illicite).

La parole “divine” a bon dos.

La parole de Dieu a bon dos. Tout pouvoir qui se réfère à une prétendue source divine est un totalitarisme qui n’a qu’un seul objectif, l’asservissement et la domination. L’Islam « profane » s’accroche ainsi à ce pouvoir en acceptant d’être une marionnette. Derrière ce rideau de fumée « religieux », il ne faut pas être grand clerc pour deviner la présence de nations qui souhaitent maintenir actives leurs usines d’armement et leur leadership stratégique.

Dans les autres officines religieuses, dont le judéo christianisme, le vieillissement institutionnel fait que l’assistance aux rituels religieux est de plus en plus clairsemée, qu’il y a crise des vocations. En fait de moins en moins de gens y trouvent les réponses qu’ils recherchent. En attendant le salut, la guerre décime un peu partout, les valeurs s’effondrent, la Franc-Maçonnerie et les groupes apparentés sont en passe de devenir plutôt des moyens d’élargir ses réseaux de protection ou d’influence que des écoles de « Mystères ».

Le résultat, c’est que de plus en plus de personnes se tournent vers une « spiritualité grand public » qui reproduit les mêmes mécanismes de délégation et de domination. « La Peur de la Liberté », du sociologue et psychanalyste Erich Fromm, publié en 1941 face à l’ombre naissance du nazisme exprime bien notre ambivalence. Tout en faisant mine d’aspirer à la liberté, l’humanité reproduit sans cesse des outils de soumission capables de l’entraver.

©Patrice Julien

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