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S’il y a un Dieu, que fait-il donc ?

Avec tout ce qui se passe aujourd’hui un peu partout sur notre terre, entre catastrophes naturelles, évolutions climatiques, violences, guerres, … on peut se poser la vieille question : « Mais s’il existe un Dieu, pourquoi n’intervient-il pas ? ».

La non moins vieille réponse de ceux qui se disent athées est que justement, ce manque d’intervention prouve tout simplement qu’il n’existe pas. Quand-à une bonne partie des croyants, le partage se fait entre ceux qui y voient l’accomplissement des prophéties apocalyptiques et ceux qui restent médusés et ne comprennent pas pourquoi tout cela peut bien se produire…

Le stade infantile de la spiritualité

Qu’une bonne partie des humains en soit encore là prouve simplement que malgré tous les avatars, malgré tous les textes sacrés, malgré tous les crimes commis au nom de Dieu, les humains en sont toujours au stade infantile de la spiritualité…

Et pourtant…la réalité semble si simple à déchiffrer…Au lieu de demander « Mais que fait Dieu ? » nous avions la lucidité de poser la question « Mais que fait l’Homme ? »   Demandons-nous lucidement ce que nous avons fait depuis qu’on nous a confié les clés du royaume et le pouvoir qui va avec…Ce pouvoir merveilleux et épouvantable s’appelle « le libre arbitre ». Cette liberté de choisir, comment l’avons-nous utilisée pendant toutes ces années, tous ces siècles, tous ces millénaires et peut-être plus ?

Il suffit d’ouvrir les yeux et de voir le résultat. C’est une évidence. Ce que nous voyons autour de nous est la projection fidèle de notre mode de gestion de la vie, de notre vie. Tout a été inventé par nous : la souffrance, la torture, la barbarie, la guerre, la violence, la discrimination, …

Dieu s’en fout

Ne rejetons pas notre responsabilité sur un « Créateur » imaginaire… Nos accidents de voiture sont dus à des défauts de conduite, pas à des vices de fabrication. Je vais être brutal mais je dirai que Dieu s’en fout…Oui, il s’en fout parce que nous nous en foutons à sa place.

C’est nous qui choisissons de faire couler le sang. C’est nous qui sommes responsables du malheur et de la tristesse. Il est bien connu que le soleil se lève aussi bien sur les justes que pour les injustes. L’intelligence divine n’est ni un juge, ni un arbitre. Les jours se succèdent et Dieu n’intervient pas parce que ce n’est pas son rôle.

C’est nous qui avons créé l’idée de « punition divine ». Les seules punitions possibles sont humaines, ce sont par conséquent des autopunitions. C’est l’humanité toute entière qui souffre à travers ceux qui ont mal. Qui punit des femmes au nom de Dieu parce qu’elles ne portent pas le voile? Qui essaie d’éliminer une ethnie au nom d’une autre? Qui récolte les fruits d’une marée noire ou de tout autre pollution? Qui a déréglé le climat planétaire?Et au nom de quoi, au nom de quelle idéologie, au nom de quelle faiblesse, de quelle hypocrisie…?

D’où viennent les dualités ?

Nous sommes capables du meilleur comme du pire. C’est notre merveilleuse et horrible  liberté de choix. Ce n’est pas à Dieu de décider car ce n’est pas un despote comme nous aimerions qu’il le soit pour trancher et prendre parti dans nos différents.

Issus de l’Unité, c’est nous qui avons créé toutes les dualités qui gèrent notre monde. Ce ne sont pas des règles divines. Ni la pauvreté, ni les castes, ni la couleur, ni le talent, ni l’intelligence ou la bêtise ne sont l’objet d’un monopole. Le mal n’est pas une création divine, c’est le résultat d’un choix fait par les humains. Par nous.

Et pourtant, la recette de l’unité a été à mainte fois répétée : « Aime tes ennemis ! »…Cette injonction ne dit pas « Prend parti pour un camp », ça n’a rien à voir avec l’unité…La prise de parti repose sur l’idée d’une domination d’un camp sur l’autre…C’est une évidence, ce n’est jamais une solution définitive. La domination d’un groupe sur un autre na correspond pas une définition de la paix ou de l’harmonie, c’est toujours l’ombre d’une revanche à prendre, et elle est toujours sanglante.

Suis-je capable d’aimer mes ennemis ?

Il est inutile de prier ou de méditer pour la Paix, inutile de demander : « Mais que fait Dieu ? ». iI suffit simplement de demander à notre cœur : « Suis-je capable en cet instant d’aimer mes ennemis », de pardonner les crimes même les plus inacceptables ? »

Et à cet instant, il faut que je réalise que ce n’est pas de mes ennemis qu’il s’agit mais de mon propre monde intérieur, de ma propre biologie, de mon propre équilibre psychique qu’il s’agit…

Le miroir du monde reste indifférent aux images qu’il reflète. N’attendons pas qu’il réagisse lorsque c’est monstrueux. Si notre cœur peut être capable de blesser ou de tuer lorsqu’il juge que c’est juste, il doit aussi pour boucler le cercle vital être capable de guérir ou de ressusciter en dépit de l’injustice apparente…

Et l’idée que chacun se fait de Dieu n’est là que pour permette à la guérison et à la résurrection de se faire naturellement lorsque nous avons décidé que c’était possible. Nous accédons alors à l’état de conscience d’un être “de bonne volonté”. Ce qui nous permet de dire du fond du coeur :

« Que ta volonté soit faite, et non la mienne… »

A quoi l’Univers peut répondre par : “Paix aux hommes de bonne volonté”…

C’est le principe du self-service…

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